Marre. J’en ai marre. Depuis quelques semaines, le seul sujet de conversation, c’est le coronavirus. Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai réussi à tenir une discussion avec quelqu’un sans que le virus ne soit mentionné. C’est comme si plus rien n’existait, à part ça.
Attention, ne vous y trompez pas : je ne sous-estime pas le danger que représente cette épidémie. Je sais que c’est une menace, je suis consciente de toute l’importance de rester chez soi, de respecter le confinement et d’appliquer les règles de sécurité. Je sais. Mais…
Pour autant, on continue de vivre. Chez nous, certes, mais on continue de vivre. Le temps ne va pas s’arrêter pour attendre avec nous la fin de l’épidémie. Il n’y a pas de bouton “pause”. Alors même si on est dans des conditions nouvelles, inédites et inquiétantes, j’ai envie de continuer à être heureuse. J’ai envie, plus que jamais, de voir chaque petit détail qui peut me faire sourire, j’ai envie de me réjouir de toutes les petites choses et surtout, j’ai envie de donner. De donner de l’espoir, de la joie, du courage, à tout le monde.
Alors, à ma façon, je vais essayer. Je vais écrire. Je vais écrire pour continuer à vivre et peut-être que, avec un peu de chance, j’arriverai à vous transmettre un petit bout de cette vie.