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Confort suburbain

Pas de ballade mémorable ce week-end, une journée sympa avec des copains à flâner en sous-bois, sans rien qui ne mérite vraiment une collection de photos !

A la place, je vous propose quelques images du quartier, glânées au cours de longues (et quelque peu répétitives) ballades dans les rues de Clayton depuis deux mois. Rien d’exceptionnel, rien de très joli même .. mais une impression indéfinissable de confort paisible, d’une communauté tranquille qui ne demande qu’à profiter d’une vie plutôt agréable…

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Donna Buang

Doña qui ? *

Non, vous n’y êtes pas, il s’agit d’un sommet dans les Yarra Ranges, qui domine la vallée de la Yarra du haut de ses 1250 m. Si vous n’en n’avez pas entendu parler, vous avez des excuses: les Victoriens non plus, jusqu’en 1907, date à laquelle un éminent Professeur de Géographie a eu l’honneur d’annoncer au public ébahi que

… within forty miles of the Melbourne Town Hall, there exists a mountain absolutely unknown to the public of Melbourne even though it is higher than any point in England, Wales or Ireland…

Bon, Donna Buang n’est pas le point le plus haut d’Australie, ni même du Victoria. Mais c’est un des derniers sommets de cette chaîne que les locaux appelent, de façon peut être un brin ambitieuse, “Victorian Alps”.

Les Alpes ? Oui, mais Victoriennes…

Il paraît, en tout cas, qu’il peut néiger à Donna Buang…

Le mode d’emploi de la neige… c’est pas comme si on en avait tous les ans dans son jardin, par ici !

Neige ou pas, par cette belle journée d’hiver, ça caillait !

Heureusement qu’il y a un abri au sommet. Et il n’est même pas Covid-fermé…

Sinon, les pentes de Donna Buang et le sommet sont couverts de cette forêt qui devient maitenant familière, mais toujours aussi chouette.

Quand même, on a un peu du mal à imaginer les fougères sous la neige !

Au pied de la montagne, dans la Yarra Valley, les coffee shops succèdent aux magasins d’antiquités, et la foule déconfinée se presse dans les rues de Warburton et Yarra Junction. Mouais. Nous, on s’est contenté de s’arrêter à une ferme au bord de la route, où un authentique fermier Australien, gros bras tatoué sous le Marcel (oui, il fait 10 °C, et alors ?) et accent à couper au couteau (“ye want saayme of meeey aypples ? They’re good for baey-iking”) nous fournit quelques kilos de très bons fruits à des prix défiant toute concurrence !

Paysage bucolique dans la Vallée

* Cette blague vous est offerte par Simon…

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Phillip Island

Pendant que la situation se normalise petit à petit, qu’il ne reste plus qu’une poignée de cas actifs en Australie (et encore, la plupart sont des gens en quarantaine en revenant de l’étranger), que les restrictions sont levées les unes après les autres….

… on a donc décidé de s’offrir une vraie journée de balade, et d’aller jusqu’à Phillip Island, à une centaine de kilomètre de Melbourne. C’est une île à peu près de la taille des iles de Charente, Oléron par exemple, avec également un côté sur l’océan et un côté sur une baie fermée. Et c’est aussi assez touristique et plein de résidences secondaires et de plages.

Pour les visiteurs, Phillip Island est réputée pour ses baleines, ses phoques et ses pingouins. On n’a vu aucun des trois…

En revanche, on a vu des tas de “swamp wallaby” (des petits kangourous), des dizaines de grosses oies (des “Cape Barren Goose”), plein d’oiseaux en tout genre…

Superbe specimen de  Cereopsis novaehollandiae
Swamp wallaby pas farouche…
Surferis Australiensis, une espèce assez commune par ici aussi…

Plus généralement, c’était une belle journée ensoleillée d’hiver, avec des beaux paysages côtiers. Il n’y a que les baleines qui n’étaient pas là.

Bref, une chouette ballade. Il n’a même pas manqué le petit tour sur le “pier” en fin de journée (à Cowes) …

… ni même le maintenant traditionnel “fish and chips” au coucher du soleil. Même si le coucher de soleil, c’était à 17h : est-ce notre faute, aussi, si il va se coucher aussi tôt ? Tant pis, on prendra le thé en rentrant à la maison vers 19h…

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Royal Botanical Garden (et autour)

Grande promenade, ce Samedi, à la limite du centre-ville pour changer un peu des plages désertes et des forêts isolées… En suivant la Yarra River, nous avons rejoint le jardin botanique (Royal, bien sûr !), pour y flâner sous (dans ?) les grands arbres et sur les impeccables gazons Anglais…

Le jardin botanique, et la plupart des parcs naturels ont réouvert avec précaution. Les gens doivent toujours garder leurs distances et éviter les grands groupes (ce qu’ils font … à peu près). Le Jardin a mis en place quelques précautions, dont on ne sait pas si elles sont pragmatiques ou symboliques…

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Easing of restrictions

Il paraît que le soleil s’est absenté de France ces derniers jours… ce n’est pas très étonnant, il était venu faire un petit tour à Melbourne, où on a eu quelques journées franchement estivales !

Ici, il n’est pas question de “déconfinement”, mais de “easing of restrictions”. Ce qui veut dire, par exemple, qu’on est toujours supposé rester chez nous; mais aux 4 raisons valables de sortir (courses, soins médicaux, exercice physique et travail) s’en est rajoutée une cinquième, “rendre visite à des amis”. Et l’exercice phyisque s’est transformé en “exercise and recreation”. Pour le reste, “rien ne change”, nous répète le Premier (ministre) du Victoria, on doit toujours travailler depuis chez soi autant que possible, ce qui était fermé le reste, les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits, etc.

Quoi qu’il en soit, profitant de ce beau soleil, les Melbourniens (dont nous) ont pris très au sérieux les nouvelles possibilités de sorties… Nous étions sur la côte, près de Brighton où nous étions déjà allé, pour une flânerie au soleil, immeubles du CBD en arrière-plan…

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Ambiance d’automne dans les Dandenong

On continue nos ballades “socially distanced”, et on retourne dans les Dandenong, à quelques kilomètres de Melbourne, où nous sommes déjà allés.

Aujourd’hui, c’est sous un beau soleil d’automne (l’averse ayant gentiment attendu qu’on soit remonté en voiture), et une température de même : 9 degrés dans les collines. D’ailleurs, si les enfants sont toujours en short (apparemment les petits garçons, jusque vers 12 ou 14 ans, sont en short pour se balader quelque soit le temps, c’était déjà le cas la semaine dernière. .), ils ont un bonnet et une écharpe.

Les eucalyptus ne changent pas de couleur, et perdent leurs feuilles toute l’année. Par contre les arbres des jardins, érables japonais et châtaigniers, sont rouges et dorés !

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Un grand bol d’air

L’hiver est arrivé ici. On a commencé par un “Antarctic blast”, comme ils disent – un bon coup de vent, froid et pluie, trois jours d’averses et de ciel gris, températures en dessous de 10 °C. Il a neigé dans les montagnes. A la maison, qui n’est pas vraiment isolé, il fait péniblement 15. Et c’est un peu pénible de rester assis toute la journée pour y travailler…

Ce dimanche, on a donc décidé d’aller s’aérer un peu. Comme je le disais la semaine dernière, “prendre de l’exercice” est une raison valable pour sortir…

On n’est pas en groupe ? On ne va pas bronzer ? Bon, c’est bon alors…

Quelques familles marchent sur la plage, se saluent d’un signe de tête de loin. Il fait un peu gris, il y a du vent, un temps de plage d’hiver….

Ce bol d’air, pas sponsorisé du tout, vous était offert par kangouvert…

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La saga du vélo

Prologue

Once upon a time … Bref. Quelques jours après notre emménagement à Clayton Road, j’ai trouvé que les distances étaient un peu longues à pied, mais que par contre le quartier se prêtait assez bien au vélo. Un rapide tour sur gumtree (le site de petites annonces local, “le bon coin” si vous voulez) m’a permis de me procurer, pour quelques dollars, un vélo dont la qualité n’a pas grand chose à voir avec les montures des coureurs du Tour de France, mais qui a le bon goût de me transporter tous les matins jusqu’à la fac.

Il est beau mon vélo ! Bon, en fait non, mais il roule et il est pratique…

Quelques jours après, je m’avise que les patins de frein arrière sont fort usés, et j’en achète donc une paire neuve, chez un marchand qui me refile des patins très “fancy” (et assez reconnaissables !), et sans doute d’une qualité que le prix du vélo ne justifie pas…

… et il n’y a rien de plus à raconter jusqu’à la fin du mois de Mars.

Acte 1

En ces derniers jours pré-confinement, je reviens un beau soir de la fac. Je range mon vélo comme à l’accoutumée au fond de la cour (le Mardi ou le Mercredi soir, je crois), et je rentre à la maison pour la dernière fois – puisque le lendemain, la fac ferme et on est invités à travailler depuis chez nous.

Le dimanche de cette première semaine, l’envie me prend de me dégourdir un peu les jambes. Je me dirige vers le fond de la cour, et là que vois-je (ou plutôt, que ne vois-je pas) ? Mon vélo, qui a disparu. Rapides conciliabules: Myriam se souvient d’avoir vu la veille un antivol coupé dans le caniveau en face de la maison d’à côté, et de s’être fait la reflexion que franchement, les gens ici ils laissent leurs ordures n’importe où (ce qui est vrai d’ailleurs, mais c’est une autre histoire…).

Ah ben là, y’a plus de vélo…

On va voir et en effet : c’est bien mon antivol, qui s’ouvre avec mon code, et qui a fort proprement été coupé.

Acte 2

Le lundi à la première heure, je vais au poste de police, où on me dit que confinement, social distancing, tout ça; mais que pour ce qui est “non urgent”, je peux faire les démarches sur internet. En effet je le peux, et non seulement le site web est facile et pratique, mais en plus la police me rapelle dans l’heure qui suit pour confirmer ma déposition, une dame très gentille, qui repousse mes excuses (moi: “oh vous savez, il était vieux ce vélo c’est pas si grave”; la dame: “oui, mais c’est quand même embêtant, et puis c’est pas normal, ça n’a pas à arriver”).

Je raccroche donc, relativement satisfait, mais tout aussi convaincu que ce vélo, je ne le reverrai plus… En attendant, la marche à pied, c’est pas mal non plus pour faire du sport !

Acte 3

Et justement. Au hasard d’une ballade dans le quartier, je passe dans la même semaine près de la gare, où un vélo est attaché sous les voies, avec une douzaine d’autres. Un vélo qui ressemble étonamment au mien. Tiens, me dis-je, c’est un modèle courant, l’équivalent local du Décathlon de base, je ne suis pas le seul…

Tiens, il me dit quelque chose, ce vélo…

Le dimanche suivant, nouvelle ballade, je repasse à la gare où je vois le même vélo au même endroit. C’est quand même étonnant. Je m’approche: il est vraiment très pareil. Y compris les patins de freins neufs à l’arrière, les freins montés “à la française” (l’arrière à droite, alors que ici les gens font le contraire) …

Acte 4

Je rapelle la police. Une dame toujours aussi sympathique, la même ou une autre, me conseille de prendre des photos et de les transmettre à l’officier (“officer”) qui s’occupe de ce cas.

Retour à la gare, où je regarde d’encore plus près le vélo, sous le regard de quelques policiers en patrouille à la gare ce soir là et un peu désoeuvrés (forcément, il n’y a pas grand monde dans le RER un dimanche soir de confinement…). Les policiers me conseillent de couper le cadenas et de récupérer mon vélo (mouais … le conseil me semble un peu rude…), à défaut de mettre une autre chaîne pour m’assurer que le vélo ne va pas à nouveau disparaître.

Un autre aller-retour à la maison pour emprunter un antivol (pas coupé !) au voisin, le remettre sur le vélo…

Acte 5

Eh bien le Lundi, mon téléphone sonne. C’est le Constable Lee, du poste de police de Clayton, en charge de mon cas. Il me pose quelques questions, et me dit qu’il va vérifier et me recontacter.

La semaine passe, chaque jour je repasse à la gare pour constater la présence du vélo en question… Le Vendredi, le Constable me rapelle et me demande si je suis vraiment certain que c’est mon vélo ? “Ben, euh, je crois, oui, mais enfin, vous savez, c’est un modèle commun… mais il me semble, oui… ” “Bon, alors dans cas, allez couper la chaîne et récupérez-le”. Pardon ? Oui oui, c’est bien le conseil officiel et tout et tout, et voilà mon numéro de téléphone et de matricule, si on vous pose des questions dites leur de m’appeler….

Et, alors que je remercie encore, et que je m’excuse d’avoir sollicité la police pour une aussi maigre affaire “mais non, mais c’est normal, on est là pour ça … moi aussi on m’a piqué mon vélo il y a quelques temps, je sais ce que c’est…”. Je ne pensais pas le revoir, ce vélo, l’efficacité de la police m’étonne : “oh, vous savez, c’est moi qui devrait vous remercier, c’est vous qui avez fait mon boulot ! Have a good week-end, mate !”.

Je m’équipe donc d’une scie à métaux, et me livre à des activités louches devant la gare en début de soirée, sous le regard goguenard des mêmes flics que la semaine dernière…

Un criminel en pleine action…
C’est costaud ce bidule !

et c’est ainsi que le vélo a regagné son domicile (il dort quand même dans la lingerie maintenant !).

C’est à moi, ça ! Ah, mais.

Celui qui est content, c’est Simon, qui fait des grands tours en vélo tous les jours après l’école

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Pas si con(finé) qu’il en a l’air…

Il est bien connu que Anzac Day, c’est le dernier jour de beau temps de l’année. Hier (Samedi 25) n’a pas fait mentir le proverbe: il a fait un temps estival. Comme par ailleurs on sent que les choses ici se tirent tout doucement (2 à 3 nouveaux cas de virus par jour dans le Victoria, une quinzaine en Australie), on s’est dit que peut être que notre tour du pâté de maison quotidien pouvait se transformer en un tour du lac, oh, pas bien loin, à 15 km de la maison, le premier bout de nature en dehors de la ville.

On n’était pas les seuls à avoir eu cette idée…

C’est pas bien confiné, tout ça…

Moyennant quoi, tout le monde prend grand soin de respecter ses distances, on se sourit de loin, et chacun respecte scrupuleusement l’interdiction de pique-niquer : par cette belle journée d’automne toutes les tables sont vides et personne n’a amené ne serait-ce qu’une couverture pour s’asseoir et manger son sandwich face au lac.

Bon, voilà, sinon c’est pas la ballade la plus touristique du Victoria, mais c’est pas vilain…

Quant au prix de l’essence, il bat tous les records (78 c, ça fait 0.46 € / litre). C’est la première fois que je paye un plein en sans-contact….

PS- On apprend ce matin que le Queensland (c’est pas nous !) reouvre officiellement ses parcs nationaux à partir du week-end prochain…