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Retour à l’école version Australienne

Ici, les connaissances épidémiologiques concernant le virus et ses modes de transmission sont au premier plan. Le principe de base est donc que l’école est un lieu qui regroupe des individus peu porteurs et peu transmetteurs, en bonne santé. Donc un lieu où le risque de transmission/contamination est très faible. Les mesures mises en place visent donc à diminuer un risque déjà très faible. Et ce risque existe principalement entre adultes, donc concerne essentiellement les enseignants et les parents. Les enfants, eux, peuvent continuer à vivre de manière assez normale, surtout à l’école primaire.

Certaines mesures d’hygiène et de distanciation étaient déjà en place avant le confinement : gel hydro alcoolique à disposition, lavage des mains plus fréquents, mouchoirs jetables (et gestion des poubelles), intensification du ménage. D’autres mesures ont été mises en place : suppression des fontaines d’eau potable, non-partage du matériel de papeterie. D’autres mesures ont été intensifiées : on s’assoit toujours “one chair away”, mais en primaire, les grandes tables ont été écartées les unes des autres, supprimant ainsi l’espace central où les enfants avaient l’habitude de s’assoir par terre pour écouter les leçons. La grande nouveauté est donc que maintenant, en classe, il faut rester assis à une table tout le temps, chacun à sa place, et qu’on n’a pas le droit de se déplacer.

Pendant les récréations, les enfants doivent être attentifs à ne pas rester en gros groupes, et les consignes de ne pas se faire de câlins sont données régulièrement. Mais la cour est tellement grande que ça ne pose vraiment pas de problème. Toutes les structures à grimper, balles, terrains de sport et bac à sable sont accessibles… et nettoyés deux fois par jour.

Par contre, les adultes, eux, et surtout entre eux, ont un risque plus élevé de transmettre et d’attraper le Covid. La règle des 4 mètres carrés par personne en intérieur, ainsi que celle des 1,5 m de distance, s’appliquent. Et les consignes aux parents sont très strictes, l’objectif numéro 1 étant de protéger les enseignants ! Les arrivées le matin sont échelonnées par niveau, il faut être à la bonne porte à la bonne heure (à 5 min près). Et interdiction de rester sur le trottoir à papoter, le directeur y veille ! Pour récupérer les enfants, les parents doivent être éparpillés sur le terrain de sport, à distance les uns des autres, les enfants viennent les rejoindre, et on doit quitter les lieux immédiatement. Et interdiction de parler aux enseignants ! Si besoin, on communique par mail ou par rendez-vous téléphonique. Et les consignes sont redites tous les jours, par la directrice, sur la sono de l’école. On ne risque pas de les oublier !

Les consignes pour les parents …

Au niveau des enseignants, les réunions se font toujours par “Zoom”, et la salle des profs a été aménagée/dédoublée, avec un nombre limite de personnes.

Et pour tous, l’élément qui a été le plus répété, c’est que pour aller à l’école, il faut être en bonne santé ! A la moindre fièvre, toux, rhume, fatigue, etc … ou contact avec une personne porteuse de coronavirus, ou revenant de l’étranger, interdiction absolue de mettre son enfant à l’école, mais prière de le garder 14 jours à la maison, et/ou de ne revenir qu’avec un résultat négatif de test Covid !

Les autorités de santé ont annoncé que “le risque zéro n’existe pas. Donc il y aura des cas de Covid dans les écoles. A ce moment-là, on fermera l’école le temps de tester tout le monde et de tout désinfecter. Et ça peut se produire pendant des mois, jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin efficace et généralisé.” Bon, nous voilà prévenus. Chacun a donc sa part de responsabilité à assumer pour que ça n’arrive pas, ou le moins possible !

Moyennant quoi, les écoles, après avoir basculé en enseignement à distance mi-avril, rebasculent en enseignement en présentiel, après 8 semaines bien remplies de “on-line learning”. Nous continuons donc sur le rythme habituel : école de 8h30 à 15h30, 5 jours par semaine.

Pendant les premiers jours, l’accent a été mis sur la dimension “well-being” (bien-être) : parler de son ressenti, en particulier de ses inquiétudes, de ce qu’on a aimé et pas aimé pendant le confinement et l’enseignement à distance, etc… Et aussi sur la dimension collective, et le plaisir d’être ensemble, notamment par la prof de sport avec une grande toile de parachute …

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Confort suburbain

Pas de ballade mémorable ce week-end, une journée sympa avec des copains à flâner en sous-bois, sans rien qui ne mérite vraiment une collection de photos !

A la place, je vous propose quelques images du quartier, glânées au cours de longues (et quelque peu répétitives) ballades dans les rues de Clayton depuis deux mois. Rien d’exceptionnel, rien de très joli même .. mais une impression indéfinissable de confort paisible, d’une communauté tranquille qui ne demande qu’à profiter d’une vie plutôt agréable…

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Public holidays / jours fériés

Eh oui, nous avons l’habitude de « nos » jours fériés, comme une évidence immuable et non-négociable. Et pourtant, à l’échelle de la planète, chaque pays a « choisi » ses jours fériés, en fonction de son histoire, de sa culture, etc …

Qu’en est-il donc de l’Australie ? Nous avons découvert à la fois des jours fériés inédits, et l’absence de certains jours fériés …

En janvier, nous avons vécu la fête nationale, le 26 janvier (et pas du tout le 14 juillet). Cette fête s’est d’abord appelée « Foundation Day », ou « first landing day » et commémorait l’arrivée du premier gouverneur britannique, en 1788, autrement dit le début de la colonisation de l’Australie par les Anglais. Dans les années 30, les mouvements de soutien et de reconnaissance des Aborigènes (on dit « first people ») ont fait évoluer les représentations, et la fête nationale est devenue « Australia Day », englobant ainsi toutes les cultures, et ouvrant une vision plus globale de l’histoire (il y avait du monde sur cette île, avec leurs langues et leurs cultures, avant que les Anglais ne débarquent !)

Le deuxième lundi de mars, c’est la fête du travail (équivalent du 1er mai en France, qui, lui, n’est donc pas férié) … mais seulement pour l’état du Victoria qui cette année a donc fêté “May Day” le 9 mars. Si vous allez à Canberra ou Sydney, la fête du travail est en octobre. Et si vous voulez un 1er mai férié, alors vous allez dans les états du Nord (à Alice Spring, Brisbane et la grande barrière de corail). C’est pourtant simple !!

Ensuite, le 21 mars, il y a un jour … pas férié, mais très important : « Harmony Day ». C’est la traduction locale de la Journée Internationale des Nations Unies pour l’élimination des discriminations raciales. Une cérémonie et des spectacles multiculturels étaient prévus dans les écoles, mais la situation sanitaire a modifié les plans …

Autour de Pâques, il y a aussi un jour férié, mais c’est le vendredi, et pas le lundi, ce qui est classique dans les pays d’origine protestante. Et c’est tellement évident pour tout le monde, que le supermarché du quartier ne met même pas d’affiche pour expliquer qu’il est fermé. Il est fermé, c’est tout !

Le 25 avril, c’était « Anzac Day », qui commémore tous les soldats morts à la guerre, toutes guerres confondues.

Donc nous  n’avons eu aucun des jours fériés habituels au printemps en France : pas de 1er mai (c’était en mars), pas de 8 mai (c’était le 25 avril), pas de jeudi de l’Ascension (c’est une fête perçue comme « catholique » donc pas représentative de l’ensemble de la population ; s’il y a 52% de chrétiens en Australie, seulement 20% sont catholiques), et pas de lundi de Pentecôte (Pentecôte est le dimanche, pourquoi se reposer le lundi ?).

Par contre, lundi qui vient, nous avons un jour férié : c’est Queen’s Birthday !! (sauf pour certains états australiens, qui célèbrent l’anniversaire de la reine en septembre ou octobre …) Mais de quelle reine est-ce donc l’anniversaire ? de Sa Majesté la reine d’Angleterre, bien sûr ! Elle est née un 9 juin ? Pas du tout ! La date a été fixée arbitrairement depuis 1936 au deuxième lundi de juin. Auparavant, c’était un jour variable, correspondant au vrai jour d’anniversaire du monarque Britannique.  

Et pour le jour férié suivant en Australie, il faudra attendre novembre (Melbourne Cup) ou Noël. On espère bien être rentrés en France d’ici-là !!

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Donna Buang

Doña qui ? *

Non, vous n’y êtes pas, il s’agit d’un sommet dans les Yarra Ranges, qui domine la vallée de la Yarra du haut de ses 1250 m. Si vous n’en n’avez pas entendu parler, vous avez des excuses: les Victoriens non plus, jusqu’en 1907, date à laquelle un éminent Professeur de Géographie a eu l’honneur d’annoncer au public ébahi que

… within forty miles of the Melbourne Town Hall, there exists a mountain absolutely unknown to the public of Melbourne even though it is higher than any point in England, Wales or Ireland…

Bon, Donna Buang n’est pas le point le plus haut d’Australie, ni même du Victoria. Mais c’est un des derniers sommets de cette chaîne que les locaux appelent, de façon peut être un brin ambitieuse, “Victorian Alps”.

Les Alpes ? Oui, mais Victoriennes…

Il paraît, en tout cas, qu’il peut néiger à Donna Buang…

Le mode d’emploi de la neige… c’est pas comme si on en avait tous les ans dans son jardin, par ici !

Neige ou pas, par cette belle journée d’hiver, ça caillait !

Heureusement qu’il y a un abri au sommet. Et il n’est même pas Covid-fermé…

Sinon, les pentes de Donna Buang et le sommet sont couverts de cette forêt qui devient maitenant familière, mais toujours aussi chouette.

Quand même, on a un peu du mal à imaginer les fougères sous la neige !

Au pied de la montagne, dans la Yarra Valley, les coffee shops succèdent aux magasins d’antiquités, et la foule déconfinée se presse dans les rues de Warburton et Yarra Junction. Mouais. Nous, on s’est contenté de s’arrêter à une ferme au bord de la route, où un authentique fermier Australien, gros bras tatoué sous le Marcel (oui, il fait 10 °C, et alors ?) et accent à couper au couteau (“ye want saayme of meeey aypples ? They’re good for baey-iking”) nous fournit quelques kilos de très bons fruits à des prix défiant toute concurrence !

Paysage bucolique dans la Vallée

* Cette blague vous est offerte par Simon…

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Phillip Island

Pendant que la situation se normalise petit à petit, qu’il ne reste plus qu’une poignée de cas actifs en Australie (et encore, la plupart sont des gens en quarantaine en revenant de l’étranger), que les restrictions sont levées les unes après les autres….

… on a donc décidé de s’offrir une vraie journée de balade, et d’aller jusqu’à Phillip Island, à une centaine de kilomètre de Melbourne. C’est une île à peu près de la taille des iles de Charente, Oléron par exemple, avec également un côté sur l’océan et un côté sur une baie fermée. Et c’est aussi assez touristique et plein de résidences secondaires et de plages.

Pour les visiteurs, Phillip Island est réputée pour ses baleines, ses phoques et ses pingouins. On n’a vu aucun des trois…

En revanche, on a vu des tas de “swamp wallaby” (des petits kangourous), des dizaines de grosses oies (des “Cape Barren Goose”), plein d’oiseaux en tout genre…

Superbe specimen de  Cereopsis novaehollandiae
Swamp wallaby pas farouche…
Surferis Australiensis, une espèce assez commune par ici aussi…

Plus généralement, c’était une belle journée ensoleillée d’hiver, avec des beaux paysages côtiers. Il n’y a que les baleines qui n’étaient pas là.

Bref, une chouette ballade. Il n’a même pas manqué le petit tour sur le “pier” en fin de journée (à Cowes) …

… ni même le maintenant traditionnel “fish and chips” au coucher du soleil. Même si le coucher de soleil, c’était à 17h : est-ce notre faute, aussi, si il va se coucher aussi tôt ? Tant pis, on prendra le thé en rentrant à la maison vers 19h…

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Royal Botanical Garden (et autour)

Grande promenade, ce Samedi, à la limite du centre-ville pour changer un peu des plages désertes et des forêts isolées… En suivant la Yarra River, nous avons rejoint le jardin botanique (Royal, bien sûr !), pour y flâner sous (dans ?) les grands arbres et sur les impeccables gazons Anglais…

Le jardin botanique, et la plupart des parcs naturels ont réouvert avec précaution. Les gens doivent toujours garder leurs distances et éviter les grands groupes (ce qu’ils font … à peu près). Le Jardin a mis en place quelques précautions, dont on ne sait pas si elles sont pragmatiques ou symboliques…

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Easing of restrictions

Il paraît que le soleil s’est absenté de France ces derniers jours… ce n’est pas très étonnant, il était venu faire un petit tour à Melbourne, où on a eu quelques journées franchement estivales !

Ici, il n’est pas question de “déconfinement”, mais de “easing of restrictions”. Ce qui veut dire, par exemple, qu’on est toujours supposé rester chez nous; mais aux 4 raisons valables de sortir (courses, soins médicaux, exercice physique et travail) s’en est rajoutée une cinquième, “rendre visite à des amis”. Et l’exercice phyisque s’est transformé en “exercise and recreation”. Pour le reste, “rien ne change”, nous répète le Premier (ministre) du Victoria, on doit toujours travailler depuis chez soi autant que possible, ce qui était fermé le reste, les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits, etc.

Quoi qu’il en soit, profitant de ce beau soleil, les Melbourniens (dont nous) ont pris très au sérieux les nouvelles possibilités de sorties… Nous étions sur la côte, près de Brighton où nous étions déjà allé, pour une flânerie au soleil, immeubles du CBD en arrière-plan…

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Petit abécédaire de l’école en Australie (tome 3)

P comme Public / Privé

On a eu un peu de mal à comprendre la différence entre public et privé, car ça ne se superpose pas vraiment avec la distinction en France … Même dans les écoles publiques, si on n’a pas le bon visa, on doit payer des frais de scolarités assez monstrueux (si on avait dû payer le vrai prix pour la scolarité de nos trois enfants, la totalité du financement de JF y passait, on aurait dû choisir entre se loger ou les mettre à l’école !). Nous étions donc très heureux d’avoir le « bon visa », qui nous considère comme des « résidents temporaires » et pas comme des étrangers ! Au passage, ce n’est pas mal de se rappeler ce que coûte vraiment une école, un bâtiment, des structures, des enseignants, etc … Ce n’est pas un « dû », justement !

Quant aux établissements privés, on n’a eu aucun contact, mais il parait que les frais de scolarité sont les frais réels … Mais pourquoi donc certaines personnes mettent leurs enfants dans le privé en Australie ? Les réponses que nous avons eues autour de nous sont « pour le prestige » et « pour avoir le bon réseau » … J’ai écouté poliment quand on m’a expliqué ça, mais je dois avouer que ça me dépasse un peu, comme mentalité …

R comme Ratio adultes/enfants

Ca, c’est une des grosses différences entre la France et l’Australie ! Et ça nous épate ! Avec quasiment le même budget national, ils arrivent à avoir quasiment deux fois plus d’adultes que nous en France pour le même nombre d’enfants.

Dans l’école primaire de Sarah, il y a, pour environ 300 enfants répartis sur 15 classes : bien sûr, une maitresse par classe, mais aussi une directrice à plein temps, un directeur adjoint à plein temps, une à deux personnes en permanence à l’accueil-secrétariat (ce qui correspond à au moins 4 personnes physiques), il y a aussi une comptable + les enseignants spécialisés (sport, musique, art, japonais) + la « EAL teacher », + une ou deux « well-being teacher » (voir “W”) + un homme d’entretien + les gens qui font le ménage + les bénévoles … ça laisse rêveur …

S comme Skills

« Skills », ce sont les compétences. Et c’est un mot qui est beaucoup plus utilisé que « knowledge », les connaissances. Tous les enseignants parlent des “skills”, et même les enfants ! Dès le primaire, ils y sont sensibilisés : au début de chaque leçon, la maitresse leur explique les « Learning Intentions » (objectifs d’apprentissage) et les « Success Criteria » (critères de réussite), qui sont écrits au tableau, et que les enfants recopient dans leurs cahiers. C’est comme si on donnait à l’enfant les outils pour savoir ce qu’il doit apprendre, ce qu’il doit être capable de faire … et on apprend à l’enfant à s’auto-évaluer (en comparant ce qu’il a fait aux critères de réussite annoncés).

Et les « skills » ne concernent pas seulement la dimension « scolaire », « intellectuelle » des apprentissages. Il y a aussi tous les « motor skills » (savoir attraper une balle est aussi important que maitriser l’orthographe), et les « social skills » (être à l’aise en société, savoir se faire des amis ou parler en public), qui sont « enseignés » à l’école, et attendus des élèves, y compris au lycée !

T comme Terrain de Jeux

Ca aurait pu être « E comme Equipment », parce que c’est comme ça qu’on appelle les « structures à grimper » gigantesques qui sont dans les cours de récréation. Le terrain autour des écoles est immense, comparé à la France : quel luxe (ou quelle chance ?) d’avoir construit des écoles en même temps que les villes, ou légèrement en-dehors des villes, et pas juste d’essayer de les faire tenir dans un espace restreint … Dans l’école de Sarah, il y a plusieurs cours de récréation, 4 terrains de tennis, un terrain de cricket, et encore plein d’espace autour. Et il y a trois structures différentes, dont une qui monte jusqu’à 4 ou 5 mètres de haut, avec toboggans, barres pour se suspendre, mini-tyrolienne, trucs divers pour marcher en équilibre, grimper, s’accrocher, se défouler ! Ah, j’oubliais le bac à sable, grand comme une salle de classe et ombragé, et les pneus à moitié enterrés sur lesquels on peut aussi jouer et grimper !

Et on a même le droit d’y rester après la fin des classes, puisque « c’est une école publique, donc les structures sont publiques, et bien sûr les enfants de l’école peuvent y accéder même en-dehors des horaires scolaires » … ça alors !

Un jour, la maitresse m’a dit que, vraiment, Sarah était tout le temps sur les barres (au point d’avoir des ampoules plein les mains), « comme si elle n’avait pas l’habitude ». Et là, j’ai essayé de lui expliquer qu’effectivement, elle n’avait pas l’habitude, parce que, en France, la majorité des écoles n’ont que des cours de récréation complètement nues, le plus souvent même sans arbres. Elle m’a fait répéter trois fois, et je crois qu’elle ne m’a pas crue …

Dans un autre coin de la cour de l’école, il y a aussi un jardin potager et un poulailler. Sarah s’inscrit régulièrement pour aller nourrir les poules et ramasser les oeufs, avec les deux « grandes » de 12 ans qui sont responsables de ça : c’est trop bien !

Et aussi, bien sûr, les enfants ont le droit de se fabriquer des cabanes entre les arbres, derrière les haies, etc … Ils ont en tout et pour tout 30 min de récré le matin et 1h au moment du lunch, mais ils en profitent à fond !

Le plus grand “playground” de la cour (Sarah, à gauche, donne l’échelle)
Le “playground” des 5-7 ans

U comme Uniforme

Et oui, l’Australie est un pays où la quasi-totalité des écoles ont un uniforme. Chaque école a le sien, ses règles et son degré d’application des règles.

Au début, nos enfants trouvaient ça bien étrange : Sarah récalcitrante, Claire très contrariée à l ‘idée d’être en robe tous les jours, et Simon un peu dépité et coincé avec son blaser. Mais tout le monde s’est habitué très vite. Sarah “se sent bien dedans” et est très heureuse de le mettre tous les matins. Pour les deux grands, c’est moins flagrant : ils ont intégré comme une évidence que c’est ça la tenue d’école … mais sont très heureux de se changer dès qu’ils arrivent à la maison, pour retrouver des vêtements un peu plus confortables !

Trois écoliers prêts pour les cours !

La différence entre l’uniforme de primaire et celui du secondaire est manifeste. Dans un cas, l’objectif est que les enfants soient confortables et puissent bouger tant qu’ils veulent, et chacun peut choisir s’il préfère robe, short à plis, short droit, short-jupe, jupe ou pantalon. C’est fonctionnel. Dans l’autre … c’est plus subtil à expliquer, mais quelque chose comme “on vous prend pour des grands, sérieux, raisonnables, futurs adultes qui serez bien habillés pour aller travailler”. Et c’est vrai, après tout, dans la plupart des postes, la tenue vestimentaire est importante. Peu de travailleurs peuvent s’habiller en jean troués-Tshirts avachis sur leur lieu de travail. Alors, pourquoi pas considérer les ados comme des futurs adultes, plutôt que comme une catégorie à part ?…

L’uniforme contribue aussi à donner aux enfants le sentiment d’égalité entre eux, et en même temps d’appartenance à un groupe. Ce groupe, c’est l’école toute entière (y compris des camarades que je n’ai pas choisi et que je n’aime pas), et pas seulement mon groupe de copains. Et un autre effet de l’uniforme, c’est que la manière dont je me comporte quand je suis en uniforme montre aux gens la “qualité” de mon école …

Une particularité avec les uniformes : les signes religieux sont autorisés (turban sikh, foulard musulman, etc …) à condition qu’ils soient discrets, et … d’une couleur assortie à l’uniforme ! Quelle belle manière toute simple de concilier l’individualité et l’appartenance à un groupe plus large !

Le choc culturel a été non seulement l’uniforme, mais aussi les magasins d’uniformes ! Car en début d’année, il faut s’équiper ! Et tout se trouve dans des magasins dédiés, qui ressemblent à ça :

Pour les uniformes, il y a des magasins spécialisés…
Tout est bien rangé avec un rayon par école.

Heureusement que les vendeuses sont nombreuses et bien au courant; elles nous ont été très utiles !

Il a aussi fallu s’adapter au niveau des lessives ! Pour avoir des vêtements propres tous les matins (5 jours par semaine pour 2 ados et une sportive), il faut en faire des lessives !! Et est-ce que je peux laver sans risque dans la même machine un T-shirt orange pétard et une chemise blanche ?? Je n’ai jamais osé essayer !

V comme Vocabulaire …

J’ai déjà mentionné que l’Anglais n’était pas une “langue étrangère”, mais une “langue additionnelle”, et que je trouvais la différence intéressante (voir E comme EAL). Il y a un certain nombre d’autres exemples où l’usage d’un mot plutôt que d’un autre en anglais donne un sens différent à la même idée exprimée par un mot français.

Par exemple, les enfants ici ne sont pas des “élèves”, mais des “students” ! C’est le même mot qu’on utilise, du début de l’école primaire (5 ans) à l’université : tous les “apprenants”, quel que soit leur âge, sont des “students”. Quand j’ai appris l’Anglais au collège, j’avais appris le mot “pupil” pour traduire notre mot “élève” français, mais de nos jours en Australie, il n’est pas du tout utilisé ! Et cette nuance nous interpelle : derrière le mot “student”, il y a l’idée que la personne qui apprend est active, volontaire, responsable de son apprentissage, alors qu’un “élève” est plus passif, et attend que quelqu’un d’autre lui enseigne des trucs. Est-ce qu’il faut aller jusqu’à y voir une différence profonde dans la pédagogie ? peut-être …

De la même manière, en face d’un “student”, il y a un “teacher”, sans aucune nuance entre l’école primaire ou le lycée : c’est le même mot. Certains “teachers” de l’école primaire sont spécialisés, dans des matières comme l’Art, la Musique, le Sport, et n’enseignent que ça. Mais inversement, au lycée, certains “teachers” ne sont pas spécialisés uniquement dans une matière : ils peuvent très bien enseigner les maths ET les sciences, ou la psychologie ET l’Anglais, par exemple. Et ça se comprend, puisque la fonction d’un “teacher” est de fournir à l’enfant les conditions pour qu’il apprenne, et pas de lui transmettre un savoir… D’ailleurs, au lycée, il n’y a pas une catégorie à part de personnel qui soient des “surveillants” : ce sont les “teachers” qui se relaient dans la cour, et en profitent pour discuter avec les élèves de manière informelle. Nos enfants trouvent ça très sympa !

W comme “well-being”

Well-being se traduit en théorie par “bien-être”, mais … l’idée d’un professeur de bien-être n’est pas du tout adaptée ! Les “well-being teachers” sont des enseignants, sans classe attitrée, présents sur l’école et attentifs au bien-être psychologique des enfants. En période de rentrée scolaire, ils rassurent les parents inquiets, (entre autre ceux dont la grande fille de 10 ans ne parle pas encore anglais), et vont de classe en classe, pour passer du temps avec ceux qui en ont besoin, consoler ceux qui pleurent, repérer les enfants qui paraissent fragiles ou anxieux. Au quotidien, ils montent des projets comme le poulailler ou le potager. Ils rappellent aussi les règles concernant la santé (protection contre le soleil, hydratation) et aident à les faire respecter, et à se donner les moyens de les mettre en place (fontaines d’eau potable dans la cour, par exemple).

En période de confinement et d’école à la maison, ils sont infiniment précieux !! Dès le début, ils ont transmis aux enfants et aux parents des coordonnées de gens qu’on peut appeler si besoin, du psychologue à la protection de l’enfance. Et ils ont donné des points de repère pour le déroulement de la journée confinée, avec la nécessité d’alterner du travail et du jeu, de respecter les rythmes de sommeil et d’alimentation, de sortir, de bouger, etc … Et toutes les semaines, ils nous envoient un petit projet, ou un petit travail, pour aider l’enfant à se sentir bien et à positiver.

Les 26 mots choisis par Sarah, pour se présenter de manière positive …
Et sa “carte du coeur”, avec les choses qu’elle aime, classées par catégories

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Ambiance d’automne dans les Dandenong

On continue nos ballades “socially distanced”, et on retourne dans les Dandenong, à quelques kilomètres de Melbourne, où nous sommes déjà allés.

Aujourd’hui, c’est sous un beau soleil d’automne (l’averse ayant gentiment attendu qu’on soit remonté en voiture), et une température de même : 9 degrés dans les collines. D’ailleurs, si les enfants sont toujours en short (apparemment les petits garçons, jusque vers 12 ou 14 ans, sont en short pour se balader quelque soit le temps, c’était déjà le cas la semaine dernière. .), ils ont un bonnet et une écharpe.

Les eucalyptus ne changent pas de couleur, et perdent leurs feuilles toute l’année. Par contre les arbres des jardins, érables japonais et châtaigniers, sont rouges et dorés !